Faune sauvage

Retenez votre souffle, le chat sauvage, que vous observez en lisière, prend la poudre d’escampette s’il vous entend respirer. De même, en pleine forêt, le blaireau et le lièvre déguerpissent à la moindre alerte. Et si vous voulez photographier le grand gibier, soyez silencieux ! Vous verrez souvent des sangliers et des chevreuils, dont le nombre ne cesse de croître. Peut-être qu’un jour un prédateur, un grand méchant loup, trouvera de quoi s’en nourrir… Serez-vous là pour saisir ce cruel festin ?

Les cerfs, beaucoup plus rares, permettent de singuliers et précieux clichés.

En limite du massif de Haye, dans la Moselle, vous relevez les indices de la présence du castor. Puis vous croisez le chemin des mustélidés : fouine, martre, belette ou hermine. Sans oublier l’écureuil ou le hérisson.

Quelle patience, quelle persévérance il faut pour photographier les passereaux, si vifs, si inquiets, si anxieux ! Mésange charbonnière, verdier, chardonneret, merle, rouge-gorge, fauvette à tête noire ou troglodyte ? et comment les distinguer les uns des autres ?

Et les corvidés ? Parmi les plus malins, ce sont les plus malins ! Il vous en faudra des ruses pour observer de près la pie, la corneille noire, le geai ! Vos prudentes approches surprendront difficilement les oiseaux de proie, buse variable, milan royal, faucon crécerelle, autour, épervier, chouette hulotte. Ce n’est guère étonnant : ils sont de la même famille !

Enfin, repérez celles qui illustrent souvent les histoires de sorcières : les chauves-souris ! Pipistrelle, grand et petit rhinolophe, grand murin inspirent un effroi – injustifié – aux petits… et parfois aux grands.

Flore

Une flore très variée

Au printemps, si vous musardez dans les vallons humides, muguet, ail des ours, parisette à quatre feuilles ou sceau de Salomon s’offriront à vos regards. Sur les éboulis et les sols superficiels, ne négligez pas la renoncule à feuilles de platane, le tabouret des montagnes, la violette blanche, et sur les versants chauds et secs exposés au sud, les espèces subméditerranéennes comme le chêne pubescent, l’amélanchier, le mélampyre à crêtes, la vesce à feuilles de pois !…

Mais il faudra vous montrer encore plus vigilant pour découvrir la nivéole de printemps ou la lunaire vivace. Quant à ceux d’entre vous qui repéreront des espèces montagnardes comme l’aconit tue-loup, la centaurée des montagnes, la gagée jaune, le lys martagon, la doradille verte, le géranium noueux, ils recevront nos félicitations !

Essences présentes en forêt de Haye

Certains prétendent avoir repéré l’érable de Montpellier… Vrai, faux ? Il vous faudra mener une enquête minutieuse. Pour l’orme montagnard et le tilleul à grandes feuilles aussi.

Mais n’oubliez pas que le massif de Haye constitue une source d’exploitation forestière ! Quels sont les arbres qui donnent un bois clair et facile à travailler ? On les utilise en ébénisterie pour fabriquer des sièges, des pianos, des bois courbés…. Ce sont les plus nombreux : les hêtres, reconnaissables à leur cime large et bien équilibrée. Puis vous vous exercerez à distinguer le chêne rouvre du chêne pédonculé, l’érable sycomore de l’érable champêtre ou de l’érable plane… Ensuite, vous passerez au frêne, au charme, vous constaterez que les résineux restent assez discrets, que les fruitiers se rencontrent souvent : merisier, alisier torminal, sorbier domestique, alisier blanc, poiriers et pommiers sauvages.

Enfin, dans les coupes de mise en lumière, vous reconnaîtrez facilement les « bois blancs » : saule marsault, tremble, voire bouleau.

La forêt cathédrale

Sur la parcelle 460, la majestueuse forêt cathédrale !

Cherchez-y les îlots de vieillissement ! Ces arbres ont été plantés vers 1830, par l’école forestière royale. Ce sont les plus vieux spécimens du massif. Mais le plus ancien (près de 300 ans) n’est-pas ici… Où est-il ? Pour le trouver, il faut se rendre au carrefour des 6 Bornes !

L’arboretum de la Sivrite

Ancienne propriété privée, cet arboretum fut acquis par l’école forestière en 1927. D’une surface de 19.9 ha, il était à l’époque de son acquisition, constitué d’un taillis très vigoureux d’essences diverses. Sa transformation en arboretum forestier fut alors décidée dans le but d’étudier les meilleures techniques de transformation des taillis ainsi que le comportement de diverses essences introduites comme les résineux. En savoir +.

L’arboretum de Bellefontaine

Pépinière remontant à la création de la première école française forestière décidée sur ordonnance de dernier roi de France, Charles X, en 1824 !
Vous pourriez y résoudre les énigmes du tortillard ou du Ginkgo Biloba… Vous y gagneriez un trésor, au moins quarante écus. Encore faut-il que vous sachiez distinguer les essences ! 13 hectares de promenades et de devinettes, le nez en l’air. Sauriez-vous repérer le monument dédié à Bernard Lorentz et Adolphe Parade ? Et sauriez-vous qui ils sont ?

Surfaces classées et protégées

Natura 2000

Le Fonds de Monvaux : cette partie de la forêt de Haye est classée Natura 2000. Ce réseau européen regroupe des sites naturels reconnus pour la rareté des espèces sauvages, animales ou végétales, et pour la fragilité de leurs habitats. Allez-vous y promener ! Vous y découvrirez le sabot de Vénus, la Centaurée des montagnes, la Gagée jaune, le Lys martagon, le Lucane cerf-volant, le crapaud sonneur à ventre jaune…

Les ZNIEFF

Les ZNIEFF, qu’est-ce que c’est ? Comment ça s’éternue ? Ce sont des Zones Naturelles d’Intérêt Écologique, Floristique et Faunistique, répertoriées par l’Inventaire National du Patrimoine Naturel dans le but d’identifier et de décrire des secteurs présentant de fortes capacités biologiques et un bon état de conservation. Aujourd’hui cet inventaire est devenu un des éléments majeurs de la politique de protection de la nature. Il est obligatoirement consulté dans le cadre de projets d’aménagement du territoire. Vous pouvez aller vérifier sur le terrain.